À l’occasion de le journée d’ouverture de notre Centenaire, Radio-Canada est venu nours rendre visite, voici un article qui avait apparu sur leur site web.
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The Standard célèbre avec nous.
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Chanson thème pour le Centenaire telle que chantée à la messe d’ouverture.
Composée par Mmes Carole Marceau, Edith Toscher et Micheline Beaudin.

Cliquez sur l’image pour commencer le vidéo.
Vous trouvez les paroles ici-bas.

Le programme de la messe solennelle peut être visionné en cliquant sur l’image ci-bas.

Clôture du Centenaire:
Annonce apparue dans notre bulletin hebdomadaire au mois de septembre 2022.

Mots de Monseigneur Bergie,
lors de la messe d’ouverture du centennaire

Aujourd’hui, nous avons participé à une belle et merveilleuse fête. Merci à vous,  tous et toutes ! En particulier, je tiens à remercier votre équipe pastorale: votre bon curé, le Père Robert, et vos fidèles vicaires, le Père Guy et le Père Gustave. Merci aussi aux membres du comité anniversaire. Merci, cher Seigneur, cher Sacré Coeur de Jésus! Ta miséricorde a commencé et accompagné cette communauté de Foi, pendant cent ans!

C’est une grande paroisse chers amis, chers Paroissiens et Paroissiennes: vous et vos ancêtres ont travaillé avec le bon Dieu !

Que le Seigneur, par l’intercession de sa Mère Immaculée, vous bénisse et protège aujourd’hui et pour les nombreuses années à venir.

Unique la Fête d’une vie
Le Centenaire du Sacré-Cœur de Welland

Ce furent des fêtes exceptionnelles, ce 19 octobre 2019. Si vous voulez lire le récit général de cette fête avant le récit suivant, très marqué par le point de vue des Franciscains, reportez vous à la fin de ce texte, en cliquant sur l’adresse internet indiquée : Récit et photos du Journal Le Régional.

Je devais d’abord me rendre à Welland avec mon provincial, Pierre Charland, qui ne disposait que de deux jours. Mais il m’a téléphoné de Malte pour me dire que son avion vers le Canada était retardé de 24 heures. Après des demandes à plusieurs frères de le remplacer pour me conduire, Benjamin (Ben Ripley), ici de Trois-Rivières, s’est offert généreusement à remplacer mon père provincial C’est sans doute le geste d’amour le plus éclatant que j’ai vu durant ma vie franciscaine de 50 ans. Il a conduit la voiture durant deux jours, samedi et dimanche, les 19 et 20 octobre. Soit 1700 km, même si je lui ai souvent offert de prendre le volant. Il semble qu’il fallait que ce centenaire soit exceptionnel sur tous les plans.

UNE FÊTE BIEN PRÉPARÉE

Voici, du point de vue d’un franciscain, le récit de cette fête longuement fignolée durant trois ans. Elle s’est déroulée le samedi 19 octobre, de 15h de l’après-midi à 23h, d’abord dans une église Sacré-Cœur remplie à pleine capacité, 1200 personnes. Ce fut une eucharistie présidée en français par l’évêque de St.Catharines, Mgr Gérard Bergie, accompagné d’une douzaine de prêtres, anciens curés et vicaires durant 100 ans. Elle commença par une entrée solennelle, précédée de la garde d’honneur des Chevaliers de Colomb et des Filles d’Isabelle, marchant au rythme de chants bien interprétés par une chorale de 50 personnes regroupant trois chorales de la Péninsule, car cette grande fête, il faut le dire, regroupait quatre paroisses qui, maintenant plus que jamais, fonctionnent dans l’unité : Niagara, Port Colborne, Welland et St.Catharines. Il n’est qu’en cette dernière ville que ne sont pas allés la cinquantaine de Franciscains, que je représentais, comme seul survivant valide. L’autre survivant, Jean-Paul Lainesse, 98 ans, n’avait pas pu faire la longue route. Les Franciscains en 60 ans de présence ont bâti, pour leur part, trois communautés chrétiennes vivantes, mais aussi trois églises de pierres et de briques en ces trois endroits. L’homélie du jour a été faite par l’abbé Julien Beaulieu, un curé récent, qui a commenté le miracle de vitalité et de courage qu’a toujours été la Paroisse Sacré-Cœur. Il l’a fait à partir de la confession de foi de s. Pierre à Césarée de Philippe (Mt 16, 13-15) et du mystérieux envoi en mission du prophète Gédéon pour sauver Israël (Juges 6, 11-18).

À la préparation des offrandes, on a apporté deux drapeaux, du Québec et de l’Ontario français, trois livres d’histoire de la paroisse portant sur diverses époques, une bobine de fil représentant les travailleurs et les ouvrières à l’usine de coton située au bout de la rue Empire à 300 mètres de l’église et des tablettes d’ordinateur des jeunes d’aujourd’hui, un cadre du diacre dévoué Gérard Demers mort trop tôt, et avant la présentation du pain et du vin, les armoiries bien expliquées de la paroisse dressées en 1965 par le P. Normand Thibaudeau, à la demande du Père René Ducharme. Tout cela était contenu au dos du feuillet de participation. Ce feuillet contenait deux chants de fête, dont l’un était une adaptation du chant de Robert Lebel : «Emmène moi sur ton bateau». Le curé en poste l’abbé Robert Hétu a souhaité la bienvenue à tous. La liturgie festive nous a conduits à une Gloire à Dieu hyper joyeux, encore de Lebel. À la procession des offrandes, ce fut le chant de l’Alliance : «Voici ma vie entre tes mains.». Puis encore du Lebel, le sanctus, l’anamnèse et le chant de communion : Don de Dieu, puis à la sortie le reprise du chant du centenaire.

À la fin de la messe, le Père Guy Bertin Fouda, a présidé la remise d’une quinzaine de certificats d’honneur aux personnes méritantes, signés de l’évêque du lieu, dont celui-ci, certainement le plus représentatif de tous, quant à la durée dans le temps, donné aux Franciscains, que le F. Benjamin Ripley est venu chercher, à partir de l’arrière de l’église: «Certificat de reconnaissance attribué à l’Ordre des frères mineurs, pour votre contribution remarquable à la paroisse Sacré-Cœur de Welland de soixante années (1940 à 2000).» Les vitraux de l’église Sacré-Cœur brillaient de toutes leurs couleurs sous le soleil, représentant le Chant de la création de François d’Assise, œuvre de Rose Anne Monna et du maître-verrier Pierre Osterrath, commandée en 1976 par le P. René Ducharme.

UN VOYAGE MÉMORABLE POUR UNE FÊTE UNIQUE

L’on venait de très loin pour cette fête unique : de Sainte-Anne-de-Beaupré, pour deux Pères Rédemptoristes, de Thetford Mines, pour Robert Lebel, de Trois-Rivières et de Montréal pour d’autres. Plusieurs autres, dont plusieurs Africains, venaient des environs de Welland. Pour nous, Franciscains, ce voyage de 1700 km en deux jours était assez extravagant bien sûr, – dans mon cas personnel, ce fut une première de ma vie, – mais je dois dire qu’être présent à deux à cette fête était un DEVOIR, pour les Franciscains. Il nous fallait absolument être là, au milieu de cette assemblée, dans l’église d’abord, puis dans la salle au sous-sol ensuite, pour être parmi cette COMMUNAUTÉ VIVANTE, pleine de réalisations, et encore pleine de promesses. Pour permettre aux gens de nous identifier aisément, nous avons porté notre bure franciscaine, tant à la salle qu’à l’église. Personnellement j’ai reçu des salutations et des mercis personnels d’une cinquantaine de personnes, et j’ai entendu le récit de souvenirs remontant à il y a 50 ans, mais j’en ai reçu trois fois plus concernant les autres Franciscains, surtout sur quatre confrères qui ont été sur place durant 25 ans.

La grande organisatrice de ces fêtes, Muriel Thibault, avec ses multiples comités a été une maîtresse de cérémonie sans pareille; elle a fait remettre des dizaines de diplômes à des personnes ou à des groupes de la part de l’évêque, des paroissiens, pour souligner la reconnaissance de tous. Sous l’œil d’appareils-photos et de caméra, en particulier pour le journal français de toute la grande région de la Péninsule – LE RÉGIONAL – l’assemblée a applaudi les 100 ans bien sonnés d’une femme de St.Catharines. Des certificats de 25, 40, 50, 70 ans de mariage ont été distribués à une douzaine de couples, remis de mains à mains par plusieurs prêtres. Il semblerait que moi Roland j’aie eu la part du lion en remettant quatre certificats de mariages, présidés jadis par Fernand Langlais, Roger Rouleau, Rufin Turcotte et l’un par moi-même. J’ai aussi remis un diplôme de 70 ans de mariage, remontant à 1949.

Un point particulier que je veux vous partager ici, en terminant, ce fut le lien providentiel que j’ai toujours gardé, durant 50 ans, avec les sœurs du Sacré-Cœur dont le souvenir est indélébile dans le cœur des gens de la Péninsule du Niagara, comme celui des Franciscains, pour le rôle de premier plan qu’elles ont joué durant autant d’année que les Franciscains. Ce sont encore elles qui m’ont persuadé et même enjoint de venir à cette fête, parce que j’était le seul survivant encore valide de ces 50 Franciscains pionniers. D’ailleurs à la salle et à l’église, les sœurs du Sacré-Cœur ont reçu un méritas de l’évêque et une demi-douzaine d’entre elles se sont levées lorsque la maitresse de cérémonie les a fait applaudir par l’assemblée.

Continuons de parler Providence, puisque les fêtes de ce Centenaire en sont entièrement marquées, de façon si éclatante. Je finis de rédiger ce texte le 24 octobre, journée d’anniversaire du P. Thaddée Matura, ofm, 97 ans, le franciscain le plus célèbre de la Province des Franciscains du Canada, et même de tout l’Ordre franciscain, puisque ce spécialiste du charisme franciscain a écrit une trentaine de livres traduites en plusieurs langues. D’origine polonaise, ses parents étaient de Port Colborne. Eh bien, croyez-le ou non, il a été ordonné prêtre à l’ancienne église Sacré-Cœur en 1949. C’est assez vous dire, même si cet évènement est passé sous le radar, à quel point cette communauté chrétienne avait des choses multiples à fêter, quand l’assemblée scandait joyeusement et avec force la 2e partie du slogan : 1- Cent ans! 2-Ça se fête!

En terminant, nous avons eu droit, de 21h à 22h30, à un concert de Robert Lebel, accompagné de Sylvie Payette. Il a repris certains chants que tout le monde chantait avec lui, par exemple : Comme Lui, savoir dresser la table, et autres chants qui expriment et façonnent si bien une communauté chrétienne. Il nous a aussi fait des confidences touchantes sur sa longue carrière de chanteur, mais surtout il a donné un beau message d’espérance en affirmant que la jeunesse d’aujourd’hui était porteuse d’une semence impérissable déposée en elle par leurs parents et grands-parents. On ne pouvait mieux souligner l’espérance de cette communauté chrétienne.

Roland Bonenfant, ofm
roland.bonenfant@gmail.com
Trois-Rivières

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