Radio-Canada
Publié le 4 décembre 2022

Des aînés franco-ontariens de la région de Niagara se sont rassemblés, dimanche, pour une fête dans la salle paroissiale de l’église du Sacré-Cœur de Welland, afin de briser l’isolement à l’approche de Noël.

Je suis super excitée, car je suis une directrice d’école à la retraite et mes nouveaux élèves ce sont les aînés, lance Muriel Thibault-Gauthier, organisatrice de l’événement et présidente du club Renaissance Sacré-Cœur de Welland, et du Cercle de l’âge d’or.

Mme Thibault-Gauthier voulait organiser une activité de Noël remplie d’amour, d’amitié, de soleil […], une journée remplie d’émotions. Qu’on danse, qu’on chante en français, dit-elle avec enthousiasme.

L’organisatrice souligne qu’en raison de la pandémie les aînés n’ont pas vraiment fêté Noël depuis trois ans, et que le temps des fêtes est souvent difficile pour eux. Ils sont isolés, les enfants et les petits-enfants demeurent très loin, donc souvent ils sont seuls, ils ne savent pas quoi faire.

Pour contrer cette solitude, Muriel Thibault-Gauthier a voulu rassembler les aînés pour leur rappeler des souvenirs d’enfance, dit-elle. Je voulais que ce soit spécial pour eux, qu’il y ait beaucoup de magie au moins une fois dans le temps des fêtes.

Pour cette fête de Noël tant attendue depuis trois, les participants, venus notamment de Welland, St. Catharines, Niagara Falls et Port Colborne, ont sorti leurs plus beaux vêtements, se réjouit Mme Thibault-Gauthier. Certaines portent des robes qu’elles n’avaient pas mises depuis des années et leurs plus beaux bijoux, indique-t-elle.

« Des activités comme ça apportent du soleil dans nos cœurs, dans nos vies. »

— Une citation de Muriel Thibault-Gauthier, organisatrice.

Mme Thibault-Gauthier ajoute que c’est bon pour la tête, pour le corps, l’âme et l’esprit de chacun d’entre nous, peu importe notre âge.

Un point de vue partagé par une autre membre de l’organisation, Denyse Brochu, qui se félicite de pouvoir rencontrer les membres de la communauté et de les voir heureux, car le bonheur se partage, dit-elle.

Importance de la francophonie
Ça fait du bien au cœur de voir des gens qui parlent français, réagit Jeannette Toscher, de Port Colborne, qui dit se sentir à l’aise dans un groupe de francophones. C’est très important pour maintenir notre langue, renchérit Germain Bourgeois, retraité depuis 30 ans à St. Catharines. Il explique que les activités en anglais sont beaucoup plus fréquentes, donc quand il y a des activités francophones, on est là, dit-il fièrement.

Daniel Robichaud, qui travaille au foyer Richelieu de Welland depuis 17 ans, dit être venu surtout pour la francophonie, un milieu dans lequel il est engagé depuis toujours, explique-t-il. Après trois ans de pandémie destructive, il se réjouit enfin de rencontrer des gens ici.

Au total, plus de 300 billets ont été vendus en moins de trois semaines, souligne Muriel Thibault-Gauthier, qui admet être surprise par la réussite de l’événement.

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